
08 Avr Principes de base de la permaculture
La semaine dernière je vous présentais quelques façon d’enrichir la terre de son potager et j’évoquais la permaculture. Je voyais ce mot partout, sans savoir exactement de quoi il s’agissait, alors je me suis documentée.
J’ai trouvé les principes de la permaculture fort intéressants et j’ai décidé de vous faire une petite introduction simplifiée de cette façon de jardiner en adéquation avec l’environnement.
Sur mon balcon, je ne peux pas l’expérimenter comme je le souhaiterais (ou du moins je n’ai pas encore trouvé comment faire) ni vous faire un compte rendu détaillé de mes expériences, mais cela vous permettra de comprendre dans les grandes lignes de quoi il s’agit, et vous donnera peut être envie de vous pencher plus précisément sur la question.
Un jardin qui s’auto-gère
Permaculture pour « Agriculture permanente« . Les jardin cultivés en permaculture nécessitent un travail important lors de leur mise en place et une réflexion très poussée, mais ils ont la particularité de ne nécessiter quasiment plus aucun soin une fois qu’ils sont mis en place. Ils ont besoin de beaucoup moins d’arrosages, d’aucun travail de binage ou d’arrachage de mauvaises herbes, les plantes se resèment toutes seules.. Théoriquement, le jardinier se contente de récolter.
Le choix des légumes
Les différentes espèces sont sélectionnées de façon stricte pour privilégier les plantes les plus adaptées au sol et au climat du jardin. Elles doivent aussi pouvoir se multiplier facilement toutes seules pour les saisons suivantes si on les laisse terminer leur cycle de vie, ou bien repousser naturellement d’une année sur l’autre.
Au fil des saisons, les plantes disparaissent et réapparaissent sans l’intervention de l’homme, comme c’est le cas dans la nature.
Les plantes sont associées de façon à créer des synergies. On prend soin de planter beaucoup d’espèces « amies » et de les serrer les unes aux autres sur de petites surfaces.
Le mulch ou paillage
Le mulch est l’un des principes de base de la permaculture. Un paillage épais et dense fait de déchets végétaux garde l’humidité du sol, réduisant considérablement les arrosages, et empêche la surface de se compacter. Il enrichit la terre en se décomposant peu à peu, la maintenant en vie (c’est le compostage de surface). Le sol n’est jamais laissé nu en permaculture.
En symbiose avec la vie
Les insectes et les mauvaises herbes sont les bienvenus. Les pesticides sont bannis.
Les herbes maintiennent le sol meuble et grouillant de vie, servent de paillage naturel. Elles apparaissent spontanément et répondent bien souvent à un problème du sol. La diversité est le maître mot : Plus il y a de plantes, plus les ravageurs sont perdus. Il est très facile pour un insecte nuisible de repérer une rangée de tomates sur un sol nu et de venir l’envahir. En revanche si ces tomates sont séparées les unes des autres, cachées parmi les herbes et les fleurs odorantes, la piste est beaucoup plus difficile à suivre, l’odorat est brouillé, les légumes sont protégés. Pour cette raison, les jardins en permaculture semblent sauvages, avec des plantes qui poussent où elles veulent.
Si les ravageurs réussissent malgré tout à envahir un plant, on ne cherche pas à les exterminer : Les pertes sont acceptées, et sans insecticide, les prédateurs de ces ravageurs peuvent intervenir naturellement.
Un sol sans labour
Le sol est vivant, et creuser la terre perturbe la vie souterraine. Vers de terre, insectes, champignons, bactéries et micro-organismes maintiennent le sol riche et meuble, ils se chargent de le travailler à la place du jardinier. Ainsi le sol n’est jamais biné, le paillage se charge de le maintenir meuble. Les différents habitants du sol et de sa surface ne sont jamais dérangés.
En résumé et pour aller plus loin
Pas d’arrosages, pas de labours, pas de sarclage… La permaculture épargne beaucoup de travail sur le long terme, même si elle en exige dans un premier temps pour mettre en place le jardin et faire en sorte que le principe fonctionne.
Quelques exemples de pratiques :
- La culture sur buttes consiste à enfouir ses déchets végétaux en une butte très riche sur laquelle on cultivera ses légumes. En général on y enterre du bois vermoulu, qui va absorber l’eau de pluie comme une éponge et maintenir la butte humide.
- La spirale d’aromatiques consiste à construire une haute spirale en terre dont le centre est le sommet. On utilise le relief de la spirale pour créer des zones d’ombres et de soleil et choisir ainsi l’emplacement le plus adapté à chaque plante (le sommet étant la zone la plus ensoleillée et recevant le moins d’eau).
- Une serre suffisamment étroite pour maintenir une hygrométrie élevée peut devenir un circuit fermé parfait où l’arrosage est inutile.
Des vidéos intéressantes :
- Conférence « Le potager en permaculture »
- La culture sur buttes
- Le jardin d’Emilia Hazelip
- Le jardin de Philip Forrer
N’hésitez pas à me signaler un oubli sur les principes de bases, je serais heureuse de compléter ou améliorer cette petite initiation à la permaculture 🙂
Marsrepart
Posted at 10:53h, 30 avrilIl y a quelques mois, j’ai lu le livre de Pierre Rabhi sur le sujet et j’ai été convaincu par sa technique …
Le seul hic, c’est que vivant en appartement, certes avec un beau balcon de 8m², je ne peux rien mettre en pratique…
Cette année, j’ai fait des semis de tomates (cerises, ananas, noire de russie, indigo, …), de wasabi, raifort, poireaux perpetuels, ails des ours (ça semble pas fonctionner), houblon (pareil … marche pas 🙁 ) et, tout comme toi, j’essaye d’apprivoiser la croissance des mes bbs
David
Posted at 22:18h, 09 avrilPour la permaculture, je te conseille « la révolution d’un brin de paille » de Masanobu Fukuoka.
Je ne l’ai pas encore fini, mais il explique comment en faisant moins, il fait plus.
Son approche me parle bien plus que la permaculture actuellement à la mode, qui part sur de grande idées, mais un peu abstraite.
Pour la couverture de sol, outre le paillage, il utilise le trèfle blanc. j’ai déjà vu une autre personne l’utiliser. il y a sûrement quelque chose à faire avec cet engrais vert!
Pour la culture sur butte, j’essayerai une manière plus facile dans quelques mois : mettre les déchets vert, broyat, coupe, tonte en ligne à l’emplacement de la butte. Et planter directement dedans. Et former les buttes directement afin d’éviter le travail de retournement qui est souvent conseillé.
Par contre, qui dit permaculture dit adaptation à son terrain, et c’est pas toujours le plus évident quand tu viens d’emménager.
Cindy - Semer à la Folie
Posted at 09:21h, 10 avrilBonjour David, merci pour tes judicieux commentaires ! Ta technique sur butte me rappelle la technique des « lasagnes », elle me parait vraiment intéressante et je suis d’accord avec toi, plus simple (et efficace) que de retourner la terre. Je pense que la culture sur butte est parfaite quand tu as beaucoup de déchets végétaux, comme par exemple si tu as taillé une haie et que tu te retrouve avec beaucoup de branches et de feuilles. Ca te permet de te débarrasser de ces déchets encombrants tout en créant une surface de culture pleine de richesses.
Bonne journée 🙂
francine
Posted at 21:16h, 09 avrilCoucou Cindy
Pas intéressée par la permaculture, trop de travail pour moi , mais très intéressée par la méthode de Dominique Soltner ,que j’ai décidé de commencer cette année ,qui ne laisse jamais le sol nu, son article sur youtube GUIDE DU JARDINAGE SANS TRAVAIL DU SOL qui dure 2 h m ‘a beaucoup appris..
Et tes cultures de balcon comment évoluent t elles?
Bon week-end Amitié FRANCINE
Cindy - Semer à la Folie
Posted at 09:18h, 10 avrilHello Francine,
Un grand merci pour cette information, il faut absolument que j’écoute ce reportage 🙂
Oh les cultures de balcon ne sont pas en grande forme pour tout dire, il faudra que je retienne que l’idée de mettre ses semis dehors aux beaux jours c’est bien, mais pas au soleil.. Même un soleil doux d’avril a brûlé mes impatiens et mes tomates cerises, je ne sais pas si je vais réussir à les faire repartir et je n’ai plus assez de graines pour refaire un semis.. Alors à suivre. Les autres plantations vont bien. Et toi où en es-tu ? Tes petites salades et radis poussent bien ?