14 Juin Les pucerons
Que de haine envers ces petits êtres sournois ! Les pucerons sont des insectes parasites de quelques millimètres dont il n’est pas toujours facile de se débarrasser une fois installés confortablement sur vos plantes. Il existe de nombreuses variétés de pucerons, de différentes couleurs. Ils peuvent être verts, rouges, marrons, jaunes… Mais toujours très (très) agaçants pour le jardinier. Ne m’en parlez pas, j’en peux plus des pucerons !
Véritables vampires miniatures dotés d’ailes ou pas, ils absorbent la sève des végétaux grâce à leurs stylets, des organes utilisés comme des pailles, et la rejettent sous forme de miellat sucré. En siphonnant les plantes, les pucerons occasionnent différents dégâts. Tout d’abord, ils déforment les feuilles de certains végétaux sensibles, c’est le cas du poivron. Mais ce n’est pas tout puisque le miellat produit favorise la présence de la fumagine, une maladie fongique qui va altérer la croissance de la plante hôte.
Détecter la présence des pucerons
Trouver les pucerons sur ses plantes n’est pas forcément évident, car lorsqu’ils sont encore immatures ils se confondent très bien avec le feuillage. Si leur présence nous saute aux yeux, c’est malheureusement que la colonie est déjà très importante. Voici les indices à rechercher pour essayer de les repérer avant qu’ils ne soient bien implantés.
Présence de fourmis sur les branches et les feuilles
Les fourmis sont attirées par le miellat secrété par les pucerons. Très organisées, elles vont les protéger des prédateurs, mais aussi les déplacer de branche en branche pour les mettre en sécurité ou aux endroits qui les arrangent. Et bien-sûr, elles viennent régulièrement se nourrir de leur miellat. Ainsi, voir des fourmis se promener sur ses plantations est rarement une bonne chose, c’est signe qu’il faut s’intéresser de très près à ce qui se passe sur ses légumes.
Petites peaux blanches à peine visibles
Les pucerons font partie des insectes qui muent pour grandir. Ils laissent donc derrière eux une enveloppe blanche qui ressemble d’ailleurs à un petit insecte blanc immobile. Attention si vous pensez en avoir trouvé à ne pas confondre ces enveloppe avec des cochenilles, notamment la cochenille farineuse qui est blanche elle aussi.
Feuilles et tiges déformées
En aspirant la sève, les feuilles se déforment. Certains végétaux y sont plus sensibles que d’autres, c’est par exemple très visible sur la ciboulette ou sur le poivron : les tiges sont comme aspirées de l’intérieur, elles se recroquevillent. D’ailleurs, les pucerons en profitent pour se cacher dans les plis ainsi formés… Quand je vous disais qu’ils étaient sournois !
Vous voilà bien informés pour savoir si oui ou non, vous devez craindre les pucerons dans votre potager. Mais que faire pour s’en débarrasser lorsqu’ils sont là ?
Il existe de nombreux produits chimiques dans le commerce, mais enfin quand on crée un potager en principe c’est justement pour éviter d’en manger avec nos légumes. Voici quelques astuces naturelles contre les pucerons.
Solutions naturelles pour se débarrasser des pucerons
Les enlever à la main
C’est encore le plus simple quand ils sont peu nombreux. Aucun traitement nécessaire, aucun matériel spécifique, juste vos petites mimines avec éventuellement une paire de gants si vous n’aimez pas les éclaboussures de pucerons sur votre blanche peau. Cela n’élimine pas tous les pucerons puisqu’ils sont souvent difficiles à débusquer et que selon leur nombre cela peut-être une activité assez chronophage, mais personnellement je trouve que c’est bien de commencer par là, pour enlever le gros de la colonie.
Supprimer les feuilles trop abîmées
En déformant les feuilles, les pucerons se créent des cachettes où ils peuvent continuer tranquillement leurs petites affaires. Il vaut mieux enlever les feuilles trop tordues, pour pouvoir repérer plus facilement les petits vampires.
Le jet d’eau
Lorsqu’ils sont en pleine activité, les pucerons ont leurs stylets enfoncés dans la tige ou la feuille de leur victime végétale. La pression d’un jet d’eau va faire tomber les parasites en arrachant au passage leurs stylets, restés coincés sur la plante. Une amputation à laquelle ils ne peuvent pas survivre ! Là encore aucun traitement n’est nécessaire ce n’est que de l’eau, pulvérisée à l’aide d’un pulvérisateur réglé en mode jet ou bien avec un tuyau d’arrosage en plaçant son pouce contre l’arrivée d’eau pour créer une pression. Insister sous les feuilles, c’est là qu’ils se tiennent en priorité !
L’huile d’olive
Mélanger une cuillère à soupe d‘huile d’olive pour un litre d’eau, pulvériser les plantes de ce mélange de préférence en soirée (pour éviter que le soleil ne fasse cuire vos végétaux !). Est-ce qu’elle les fait glisser des branches ou est-ce qu’elle les étouffe ? En tous cas c’est une solution qui semble fonctionner plutôt bien !
Le savon
Le savon est un poison pour les insectes comme les pucerons, il les étouffe. Utiliser de préférence du savon de Marseille ou du savon noir (ou les deux). A défaut vous pouvez prendre un savon liquide classique mais attention, il peut brûler les tissus de vos plantes.
Le savon agit instantanément sur les pucerons, aussi vous pouvez rincer vos plantes en les pulvérisant à l’eau claire 30 – 40 minutes après traitement au savon, pour éviter de les abîmer.
Pour fabriquer un insecticide à base de savon, mélanger 5 cuillères à soupe de savon pour 1 litre d’eau. Pulvériser les plantes en insistant sur le dessous des feuilles, là où les pucerons préfèrent se cacher. J’ai trouvé cette méthode vraiment spectaculaire sur mon plant de menthe !
L’ortie
L’ortie est une alliée précieuse au jardin. Vous pouvez réaliser un purin d’ortie ou bien une décoction à pulvériser sur vos plantes atteintes de pucerons. Voir mon article sur l’ortie au potager.
Cultiver les plantes amies
C’est ma solution préférée et désormais la seule que je met en pratique. Certaines plantes sont fort utiles pour attirer les pucerons sur elles et faire en sorte que vos légumes soient tranquilles. C’est le cas de la capucine, des oeillets d’inde, des soucis. Et chez moi, ce sont les balsamines des jardins qui les ont attiré, pour le plus grand bonheur de mes poivrons et de ma menthe… Planter ces jolies fleurs dans votre potager peut vous aider à contrôler les pucerons tout en attirant des insectes pollinisateurs.

Pucerons noirs sur mes balsamines des jardins
Pour aller plus loin, je n’arrache plus aucune mauvaise herbe de mes pots car j’ai remarqué qu’ils se dirigeaient très souvent sur elles. Les pissenlits colonisent joyeusement mes plantations et sont littéralement envahis de pucerons (j’en ai même vu un se faire dévorer entièrement par une grosse chenille verte). Je les laisse donc dans mes pots car je préfère que les pucerons aillent sur eux plutôt que sur mes légumes.
Protéger les insectes amis
Comme tous les animaux, les pucerons ont leurs prédateurs. La coccinelle est bien-sûr la plus connue, ses larves en particulier font des ravages dans les colonies, pour le plus grand bonheur des jardiniers ! On peut en acheter mais attention, si vos pucerons sont défendus par une colonie de fourmis, vous risquez d’être déçus car ce sont de redoutables guerrières tout à fait capable de décimer vos coccinelles. Par contre si vous ne traitez pas du tout les pucerons (comme moi désormais) vous avez de fortes chances de voir arriver les coccinelles d’elles-mêmes. Sa cousine Cryptolaemus montrouzieri est aussi de la partie quand les pucerons se font nombreux.
Les syrphes et leurs larves sont également de très bons alliés. Les syrphes sont de petits insectes volants rayés noir et jaune, qui sont souvent en vol stationnaire. Elles sont attirées par les fleurs, d’où l’intérêt d’en planter dans son potager !
Les araignées ne sont pas les plus sympathique des bebetes qui vivent dans nos jardins. Pourtant, aucune n’est herbivore. Elles ne font absolument aucun mal aux plantes, et mangent les parasites qui peuvent venir s’y aventurer. Il ne faut pas les déranger ! Attention toutefois à la vilaine araignée rouge, qui n’est pas une araignée mais un acarien, qui lui est un parasite.
Voilà qui devrait vous aider à réguler les dégâts que peuvent occasionner les pucerons au potager. Si vous connaissez d’autres astuces, n’hésitez pas à les partager en commentaire !
Amande
Posted at 13:40h, 20 avrilBonjour « Semer à la folie ».
Merci pour votre blog « LES PUCERONS ». Je confirme qu’enlever à la main les pucerons est le meilleurs de nos allier (en fonction du nombre de plantes à traiter):
J’ai une terrasse au soleil en étage dans le sud et des plantes en pots dont Lauriers roses, Dipladenia, Olivier …
Les trois « intrus » qui viennent tous les ans sur ces plantes dès les beaux jours sont : les fourmis qui tracent leur route sur les murets et jusque dans mes pots de plantes, les pucerons jaunes au printemps sur les lauriers roses (particulièrement sur les bougeons de fleurs) et le Dipladenia (là aussi, ils adorent – miam miam) et la cochenille farineuse sur l’Olivier.
Pour les pucerons, j’ai tout essayé dont des produits du commerce (bof bof – j’ai arrêté), Puis le savon noir qui aide mais ne suffit pas à lui seul je pense. Depuis 2 ans : j’essaie d’abord de limiter l’accès des fourmis aux pots de plantes via un gel du commerce. Ensuite, je traite au savon noir et 7 – 10 jours après je fais comme tu dis: j’enlève les grappes de pucerons restants (en général sur les jeunes poussent ou boutons floraux) à la main. C’est fastidieux et demande une surveillance …. mais ca marche :))
Pour la cochenille farineuse sur l’olivier, j’enlève aussi à la main.
Pour les autres plantes (plumbago, lavandes, eucalptus, asters, cactés, bougainvillier) jamais de problèmes d’intrus.
Cordialement
Anne
Posted at 10:32h, 08 juilletBonjour, J’ai 4-5 jardinières sur mon balcon, dont une avec des capucines. Ou plutôt il y avait des capucines … Elles ont été complètement ravagées par les pucerons. Je les ai coupées. Je voudrai resemer quelque chose dans cette jardinière. Est-ce que je peux le faire sans attendre ou faut-il « nettoyer » la terre pour que les pucerons ne remettent pas ça ?
Merci
Stéphane
Posted at 09:36h, 08 marsBonjour,
Je fais une expérimentation sur puceron de rosier. Au contraire je ne cherche pas à me débarrasser des pucerons mais à les attirer sur mes rosiers. Avez-vous une technique particulière ? Merci pour vos réponses
michel
Posted at 13:51h, 21 févrierbonjours
avez vous une astuce contre les fourmis SVP
Lisa
Posted at 08:14h, 14 avrilOui le marc de café est un très bon anti fourmis.
Amina
Posted at 19:29h, 10 juilletTu prend un bouteille d eau vide tu la coupe en deux la parti du bas tu mets un peu d eau ,du sucre plus de la confiture de ton choix ,tu mélange le tout .
L autre partie de la bouteille ou ce trouve le bouchon que tu enlève bien évident et tu met la parti bouchon à l intérieur de l autre partie ou ce trouve le mélange sucré et tu scotché les deux parties.
Tu prend deux fourmis vivante que tu met à l intérieur …… à toi de placé la bouteille ou ce trouve les fourmis et Miracle ça marche !!! A plus
Jacques
Posted at 09:51h, 09 juilletExtrait de consoude ou macération à diluer 1 pour 10, excellent insecticide et engrais foliaire
Thierry
Posted at 12:37h, 23 avrilPour ma part j’utilise une pulvérisation à base de savon noir (contre les pucerons) et du marc de café au pied des plantes contre les fourmis. Cela marche assez bien pour le potager ça a ses limites pour le jardin d’ornement trop vaste chez moi. Merci pour cet article très complet.
Lard0n
Posted at 12:55h, 18 octobreLa lavande marche super bien ! J’ai frotté mes 2 plants de menthe contre mon plant de lavande puis laissé très à coté et les pucerons sont partis ! En moins d’une heure il n’en restait moins d’une dizaine alors que les plants étaient envahis !
Joly
Posted at 19:32h, 27 septembreJe viens d’entendre parler des ,,feuilles de Kéfir,, ça vous parles?
Joly
Posted at 19:31h, 27 septembreJe suis obligée de faire un mélange savon-vaisselle et eau pour vaporiser sur les les rosiers (particulièrement) ensuite (30 minutes plus tard) je rince au jet. Ça fonctionne. C bcp de travail, parce que j’ai de longues plantations de rosiers.
Marc
Posted at 20:02h, 21 juinBonjour à tous
Depuis quelques temps, j’utilise un mélange de 1l d’eau, une cuillère a café d’huile de colza et 10 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée, et ça marche tres bien !
Caroline
Posted at 20:37h, 29 juinBonjour,
Je viens de tester le savon sur les pucerons qui rongent (avec les fourmis) mon plant de courgette et de tomate.
Étant à Hamburg, je n’ai trouvé que dans un magasin turque, du savon naturel à l’huile d’olive.
Très éfficace!
Après avoir laissé le temps d’agir, j’ai juste eu à dégommer les envahisseurs avec un spray d’eau.
Rapide et naturel, mes plantes peuvent à nouveau respirer.
Merci pour le bon conseil. (ce soir je lance la décoction d’ail, ps: oui ca embaume l’appartement)
Caroline
David
Posted at 11:14h, 31 juilletBonjour,
depuis 2 ans, ma principale technique face aux pucerons est de ne rien faire.
J’attend juste l’arrivée de la cavalerie qui les décime assez rapidement.
Ce que j’ai remarqué, c’est que certaines plantes les attirent particulièrement (le colza par exemple).
Donc le temps qu’ils s’attaquent à ces plantes, les coccinelles & co débarquent et me font le ménage.
Donc le mieux est souvent de ne rien faire. 😉
Cindy - Semer à la Folie
Posted at 18:13h, 02 aoûtComme je t’envie !! Sur mon balcon la cavalerie est bien maigre, et se fait remettre à l’heure par les fourmis. Comme je n’ai qu’un ou deux plants de chaque légume, la moindre perte est définitive donc je ne peux pas rester sans rien faire face à ces affreux petits parasites. Mais j’ai de la chance ils ont finit par s’en aller, depuis quelques temps je n’ai plus un seul puceron ! Le savon noir a été rudement efficace 🙂
David
Posted at 19:12h, 02 aoûtDisons surtout que la cavalerie a de l’espace qui lui est réservé. Je réserve environ 10m² de pelouse que je ne tonds pas. 10 autre m² sont semés en jachère fleuri.
Environ 15m² sont partagés entre les mauves et les topinambours.
Et la zone sous le Pyracantha est laissé totalement en friche (c’est là que finit d’ailleurs les morceaux de plantes malades).
A comparer avec les 30m² cultivé d’un côté, et 15m² cultivé de l’autre. (en comptant que même en zone cultivé, y a des points d’accueil non géré)
Au final, il y a presque autant d’espace semi-naturel que d’espace de culture.
Le succès de me méthode viens à mon sens de là.
Anne
Posted at 01:12h, 15 septembrePrendre un pulvérisateur, dans lequel on met un un demi-litre d’alcool à 70% et 15 ml de cannelle en poudre,
Laisser l’alcool s’imprégner de la cannelle pendant durant environ 24 heures, avant utilisation en agitant la
solution de temps à autre.
– avant toute utilisation, agiter cette solution anti bactérienne, anti fongique, et insecticide.
Bien mélanger le tout,
Utilisez la solution en cas d’attaque de :
cochenilles, thrips, araignées rouges.
Dans tous les cas, vaporisez la solution soigneusement sur toutes les parties atteintes de la plante,
durant 4 jours consécutifs.
marie-claude
Posted at 00:40h, 26 juincoucou, je vais essayer dès demain la potion aux savons, parce que je viens de découvrir que mon magnifique pied de grandes
marguerites qui était magnifique s’est soudainement senti très mal….il était comme brûlé par la sécheresse…c’est du moins ce que je croyais, mais aujourd’hui en y regardant de plus près j’ai découvert qu’il était infesté de pucerons……quels dévoreurs ces
bestioles là….il ne reste presque plus rien sur tiges…..vraiment décourageant …..je vous retiendrai au courant plus tard…merci
et gros bisous.
Cindy - Semer à la Folie
Posted at 11:31h, 26 juinBonjour Marie-Claude, la préparation au savon noir a très bien marché pour moi, j’espère qu’il en sera de même chez vous ! Après trois jours de pulvérisation ma menthe n’avait presque plus rien. Parfois j’en trouve un ou deux mais rien de comparable avec avant 🙂 J’espère que vos fleurs pourront à nouveau s’épanouir en tous cas. Bonne journée à vous et bon courage !