
15 Avr Comment débarrasser son orchidée des cochenilles
L’orchidée est une plante très appréciée de ces petits parasites. Les cochenilles s’installent dans son feuillage et profitent du gîte et du couvert pour vivre heureuses et avoir beaucoup de rejetons… Ce qui ne nous arrange pas ! Mais après des années de cohabitation j’ai trouvé une solution pour me débarrasser d’elles naturellement et sans heurter la sensibilité de mes narines en deux mois, et je détaille tout cela dans cet article.
Pourquoi doit-on agir contre les cochenilles ?
Je n’aime pas tuer des êtres vivants qui avaient juste envie de vivre leur vie. Mais il est important d’agir pour le bien être de nos plantes et pour notre propre bien être aussi (personne n’aime voir sa plante se faire malmener lentement mais sûrement par de petits envahisseurs).
Si l’orchidée peut vivre avec des cochenilles pendant des années sans en être très impactée (à condition bien sûr que l’on fasse en sorte de freiner leur propagation), reconnaissons que c’est gênant :
- Les cochenilles produisent une substance gluante qui colle aux feuilles et peut tomber autour de la plante sur le meuble ou sur le sol.
- Ce miellat peut aussi favoriser l’apparition de la fumagine, un champignon qui fait noircir les feuilles et qui en plus d’être très inesthétique, gène la plante dans son processus de photosynthèse.
- Elles peuvent s’en prendre aussi aux fleurs, ce qui entache grandement notre plaisir d’avoir réussi à faire refleurir la belle.
- Si l’on a plusieurs plantes, on est obligé d‘isoler celle qui a des cochenilles, sinon elles iront s’installer sur les autres.
Le problème, c’est que se débarrasser pour de bon des cochenilles est très difficile. Les orchidées que j’ai réussi à traiter en avaient depuis plusieurs années avant que je ne découvre la solution qui a fonctionné pour moi. Cette solution peut être appliquée sur d’autres plantes, mais il faut que celles-ci aient peu de feuilles, sinon ce sera très laborieux à mettre en place.
Qu’elle soit à carapace ou farineuse, je pense que toutes les cochenilles peuvent être éliminées de cette façon (les « miennes » étaient à carapace). Je pense que cela fonctionne aussi avec les pucerons et les thrips.

Des insectes tropicaux
Je l’ignorais, mais la cochenille est originaire des tropiques. Lorsque l’on en trouve dans nos plantes, c’est toujours parce qu’elles ont été introduites par le biais d’une plante nouvellement achetée, et non pas en passant par la fenêtre.
Par conséquent, la cochenille n’est pas très fan de fraîcheur. Si c’est par exemple un cactus qui a des cochenilles, on peut le laisser dehors quand il fait froid (selon l’espèce du cactus, il faut bien sûr vérifier sa tolérance au froid) et cela peut permettre de grandement enrayer la propagation des parasites.
De mon côté, pas question de mettre mon Phalaenopsis ni mon Paphiopedilum infestés dehors en hiver bien sûr. Mais, je les ai mis dans ma salle de bain, qui n’est pas chauffée. La nuit la température peut descendre à 15-16 degrés durant la saison froide. J’ai remarqué qu’à cette période l’invasion avait été bien freinée : Mes plantes avaient toujours des cochenilles, mais je trouvais qu’elles se voyaient moins, et j’en ai déduis qu’elles se reproduisaient plus lentement.
Si vous lisez ce post en période fraîche et que vous avez une pièce plus froide que les autres (tout en étant lumineuse bien sûr), n’hésitez pas à y mettre votre orchidée pendant le temps du traitement.
Un remède naturel contre les cochenilles
Lorsque j’ai réalisé que mon orchidée avait des cochenilles, j’avais lu sur internet que le mieux était de les enlever une par une à l’aide d’un coton tige imbibé d’alcool, ou bien de pulvériser la plante à l’aide d’un mélange d’eau, de savon noir et d’alcool.
Ces solutions m’ont permis d’enrayer le processus, mais elles ne m’ont jamais débarrassé des cochenilles (notez que je ne mettais que du savon noir, je sais que c’est une pratique très courante mais je trouve l’alcool un peu agressif pour la plante). Je le faisais donc de temps en temps, quand les taches de miellat commençaient à tomber autour de ma plante.
Et puis, des années plus tard, j’ai voulu essayer différemment.
J’étais un peu fatiguée de la chasse au coton-tige, et j’ai simplement imbibé un coton à démaquiller d’un mélange de savon noir et d’eau tiède, en me disant que ça me permettrait de nettoyer le miellat plus efficacement.
J’ai passé ce coton sur toute la surface de la feuille et j’ai constaté avec horreur que celui-ci avait ramassé non seulement les adultes… Mais surtout, il avait ramassé une ribambelle de bébés cochenilles absolument invisibles à l’œil nu lorsqu’ils étaient sur la feuille ! Notez que la photo du coton ci-dessous a été prise après 3 séances de traitement, il n’y a presque plus d’adultes. Tous les petits points bruns sont des cochenilles juvéniles.

Le truc, c’est que le coton-tige ne cible que les adultes, soit une portion minuscule du cheptel de cochenilles que votre plante héberge. Pour se débarrasser de toute la smala, il me paraît indispensable de passer le coton non pas de manière ciblée, mais sur la surface complète du feuillage, dessus et dessous, mais aussi entre les feuilles.
Mon programme pour en finir avec les cochenilles

1/ Dans un petit bol, mettre une noisette de savon noir liquide. Ajouter de l’eau chaude (j’utilise de l’eau du robinet) de manière à obtenir une eau bien savonneuse. Elle doit être blanchâtre, laisser des bubulles et une pellicule savonneuse sur la feuille.
2/ Imbiber un coton à démaquiller avec l’eau tiédie ou refroidie. Vous pouvez sûrement utiliser un chiffon microfibre, mais vous ne verrez pas les bébés cochenilles et il me paraît important de pouvoir contrôler leur évolution.
3/ Passer le coton avec une pression suffisante sur chaque feuille dessus et dessous. Les cochenilles adorent :
- Les bordures des feuilles.
- Leur extrémité.
- Le collet et la naissance des feuilles.
- Les zones blessées.
- Les feuilles jaunissantes.
Insister particulièrement sur ces zones. Prendre un coton-tige pour les zones étroites, un cure-dents pour les zones très étroites.

J’insiste sur le fait d’aller chercher celles qui se planquent au niveau du collet de la plante, là où la base des feuilles se chevauchent. Les cochenilles adorent ces espaces étroits qui les protègent. Pour les écraser, on peut utiliser un cure-dents ou un outil pour les cuticules. Attention à ne pas griffer l’épiderme des feuilles. Il est très important de le faire pour se débarrasser pour de bon des cochenilles, sinon une partie restera toujours cachée et continuera à se reproduire.

4/ Imbiber un microfibre d’eau tiède. Le passer de nouveau sur toute la plante. Cela permet :
- D’enlever le savon, qui pourrait perturber la photosynthèse.
- D’enlever d’éventuelles récalcitrantes au passage.
5/ Renouveler cette opération tous les 2 à 3 jours (je laisse le bol près de ma plante comme ça j’y pense, je rajoute une goutte d’eau si elle s’est évaporée, je mélange et ma solution est prête). Continuer tant que l’on trouve des cochenilles sur le coton.
6/ Une fois qu’on n’observe plus aucune cochenille, attendre 8 jours et recommencer (les petits se cachent parfois dans les racines ou trop profondément dans le cœur de la plante).
7/ Si toujours pas de cochenilles, contrôler encore 10 à 15 jours plus tard (si vous en retrouvez, recommencez deux jours plus tard- pour moi ça n’a pas été nécessaire).
8/ Si toujours pas de cochenilles, contrôler encore 15 jours plus tard.
9/ Je vous recommande de rempoter si la plante est défleurie, comme ça vous savez que vous êtes tranquille ! Mais ne rempoter qu’une fois que vous pensez avoir tout enlevé.

Cette méthode demande de l’assiduité, mais comme on voit à chaque nouveau nettoyage le nombre de cochenilles qui diminue, c’est une grande source de motivation pour continuer jusqu’à la victoire 🙂 Chaque séance me demandait une dizaine de minutes et j’aime m’occuper de mes plantes, donc pour moi ce n’était pas une contrainte très difficile.
Dans mon cas, les adultes ont quasiment tous disparus en quelques séances de nettoyage (peut être 3 ou 4). Mais les juvéniles sont beaucoup plus longs à éradiquer car ils se cachent dans les endroits les plus difficiles d’accès. C’est pour cette raison que l’inspection régulière et le passage du cure-dents dans les petits espaces entre les feuille de la plante est nécessaire. Il m’a fallut un mois complet avec des séances très assidues tous les 2 à 3 jours, puis encore un mois en les espaçant d’une semaine à 10 jours. Je relevais alors deux ou trois juvéniles par-ci par là.
Notez que durant le premier mois il est important de ne pas laisser passer trop de jours entre deux séances de nettoyage afin de venir à bout des cochenilles. Si vous attendez trop, les juvéniles deviendront en âge de se reproduire, et le cycle se répétera. Le fonctionnement de cette méthode repose donc sur votre régularité.
Si cette méthode est trop fastidieuse pour vous, je vous oriente plutôt vers la réalisation d’une décoction d’ail ou de purin d’orties (que vous pouvez d’ailleurs coupler avec le nettoyage au coton pour encore plus d’efficacité), mais à réaliser aux beaux-jours et en extérieur surtout car les traitements obtenus sont aussi malodorants qu’efficaces ! Par temps humide je vous conseille d’éviter de pulvériser le cœur de la plante, car si le liquide s’éternise à cet endroit il peut la faire pourrir.
N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires et si vous avez d’autres solutions elles sont bien sûr les bienvenues !
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Posted at 19:28h, 22 juilletyatpau
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Posted at 07:30h, 03 juilletdmx5wz
Aurélie
Posted at 14:05h, 15 avrilMerci beaucoup pour cet article très détaillé et pour avoir partager ton expérience à ce sujet. J’ai un Alocasia Cucullata qui a subit il y a quelques mois une attaque de cochenilles et c’est vrai qu’il faut être très assidu et répéter régulièrement le processus de traitement pour réussir à s’en débarrasser.
Cindy - Semer à la Folie
Posted at 18:18h, 19 maiSalut Aurélie, merci pour ton commentaire ! Oh oui il faut être plus tenace qu’elles ahah ! J’ai reçu un Hoya récemment qui avait des cochenilles farineuses.. Blanc sur blanc, je ne les vois pas sur mon coton les bougresses ! Je vais essayer de me trouver un petit chiffon coloré tout doux pour voir les rejetons que j’enlève. Bonnes cultures!
Cécile Legrand
Posted at 23:33h, 18 aoûtMerci beaucoup pour tes conseils car c’est une vraie plaie ces cochenilles. Je les enlevais à la main (après un bon lavage de mains s’impose bien-sûr), mais le pire, c’est comme tu le dis, ça contamine les autres… Mon conjoint utilisait un pesticide mais ça ne me plaît pas du tout de polluer et en plus elles reviennent.
Je vais essayer ta technique car hier encore j’en ai trouvé sur une de mes orchidées
Merci !